Identifier un texte documentaire

Quelles sont les principales caractéristiques du documentaire ?

On classe généralement dans les textes documentaires les abécédaires, les imagiers, certains albums, les dictionnaires illustrés, les encyclopédies, les livres proprement dits qui présentent les animaux, la nature, la géographie, l’histoire, le corps humain ou qui initient aux sciences et aux techniques, et certains manuels scolaires. (cf. Françoise Armand, professeure adjointe, Université de Montréal, voir bibliographie).

Les textes documentaires visent surtout à accroître les connaissances du lecteur.

Contrairement au récit de fiction, le documentaire présente une hétérogénéité, une diversité des éléments de texte. Il n’y a pas un texte, mais des textes dans un documentaire.

La lecture documentaire ne s’apparente pas à celle linéaire des livres de fiction puisque c’est une lecture discontinue qui produit le plus souvent un effet de zapping ou lecture feuilletage, lecture de catalogue.

On étudie non pas seulement la qualité de l’écrit mais les éléments qui le constituent. Cette première phase d’analyse est presque descriptive.

Le travail de recherche sur le document est essentiel pour évaluer l’intérêt des éléments relevés. Ceux-ci permettent de saisir ce que le livre va apporter à l’élève.

Présentation des différents types d’organisation

Les documentaires présentent une organisation différente selon le thème abordé ou l’intention de l’auteur.

Le documentaire

• Le documentaire est un genre.
• Le texte documentaire dit la vérité (vérifier les sources et les auteurs).
• ll vise à partager, à rendre accessible ce qui est connu et inconnu.
• Il est écrit à la troisième personne avec une écriture au caractère non littéraire.
• C’est un texte écrit avec le projet d’informer, d’enseigner, de faire réfléchir et dont la lecture est habituellement motivée par la volonté de s’informer, d’apprendre ou de réfléchir.

• Imagier sans texte :
  • Potirons et cornichons,
  • Nicolette Humbert,
  • La joie de lire ;
• Imagier avec texte :
  • Avec des désignations : L’imagier du Père Castor ;
  • Avec texte explicatif : À poils ou à plumes, Stéphane Frattini, Milan ;
• Album avec texte : par exemple
  • Le loup,
  • Mes premières découvertes, Gallimard jeunesse ;
• Album sans texte :
  • L’arbre, le loir et les oiseaux, Iela Mari, EDL
  • Dix petites graines, Ruth Brown, Gallimard Jeunesse. Exemple d’un album qui aborde des thèmes tels que le développement, la croissance et qui utilise la chronologie.

• L’album sans texte à visée documentaire, par les illustrations, amène le lecteur à comprendre une des réalités du monde qui l’environne.
• L’image a une fonction informative.

Le mélange des genres : la pseudonarration

L’imaginaire est présent dans le documentaire par le texte et/ou par les illustrations. L’information spécifique est présentée à l’intérieur d’une histoire. Ce mélange des genres mi-informatif, mi-narratif (texte hybride) ne résout pas le problème de lecture des textes documentaires. Des précautions sont nécessaires pour faire la différence de la représentation du réel et de l’imaginaire.

• Exemple du roman historique : une histoire romancée dans un cadre historique réel.
• Exemple d’un récit à visée scientifique : Apoutsiak de Paul Emile Victor.
• Exemple d’un album de jeunesse : J’ai grandi ici, Anne Crausaz, édition MeMo.

Les deux aspects d’un texte hybride sont :

• son intention : informer, convaincre, satisfaire son besoin d’imaginaire, s’exprimer.
• sa structure formelle : narrative, descriptive, analytique, argumentative.

Ces deux dimensions se combinent pour :

• décrire ou raconter (besoin imaginaire),
• analyser ou raconter (pour informer).

© DSDEN94 - article actualisé le 30 mars 2018