DSDEN 94 - L’éducation dans le Val-de-Marne

Dans les écoles, le concours « Les petits artistes de la mémoire, la Grande Guerre vue par les enfants », organisé chaque année par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre en partenariat avec l’Éducation nationale constitue un projet adapté pour permettre aux élèves de CM1 et de CM2 auxquels il s’adresse d’aborder le premier conflit mondial et ses acteurs, et de mener un travail interdisciplinaire.

Le concours vise à prolonger la mémoire des combattants de la Grande Guerre, après la disparition du dernier des Poilus en 2008.
Il a pour finalité de faire réaliser aux élèves des classes participantes une « œuvre mémorielle » sous la forme d’un carnet de guerre artistique alliant expression littéraire, plastique ou numérique traduisant le travail d’appropriation de l’héritage contemporain de la Grande Guerre.

En choisissant un soldat dont le nom est inscrit sur le monument aux morts de leur ville, les élèves partent sur les traces du passé et recueillent dans les archives locales des témoignages. Cette démarche permet aux élèves une confrontation à des documents historiques authentiques faisant parfois référence à leur environnement immédiat. Outre la motivation évidente qu’elle procure et les apprentissages liés à la période historique concernée, son intérêt pédagogique traverse différents domaines disciplinaires inscrits aux programmes d’enseignement de cycle 3.

Sans être exhaustif, on peut notamment citer :

Pratiques artistiques - Arts visuels : partant, entre autres, de la référence au carnet de guerre de l’artiste Renefer, les élèves sont conduits à exercer leur sensibilité artistique, leur expression et leur créativité pour réaliser une production collective esthétique et originale. Ils sont confrontés à des techniques plastiques variées. La pratique du dessin et diverses formes d’expression visuelles et plastiques sont ici développées en se servant de différents matériaux, supports, instruments et techniques. Toutes ces activités contribuent à donner du sens aux apprentissages. Elles se coordonnent avec un enseignement de l’histoire des arts et la construction d’un parcours d’éducation artistique et culturelle.
Enseignement moral et civique : le règlement du concours impose une dimension collective au projet, fédératrice dans le but de mobiliser l’ensemble de la classe. Outre les questions de vie scolaire, le concours peut être l’occasion d’aborder les traits constitutifs de la nation française. Ces apprentissages ne doivent pas rester incidents mais faire l’objet d’une courte trace écrite, reflet d’une interprétation claire et partagée, indispensable pour formaliser le principe dégagé ou fixer la règle de conclusion.
Géographie : lecture de cartes et documents.
Techniques usuelles de l’information et de la communication : les élèves utilisent les supports numériques pour se documenter et créer, produire, traiter ou exploiter des données.
Français : dans leurs recherches, les élèves sont amenés à lire une grande variété de textes (récits, textes sources, descriptions, etc.), d’images, ainsi que de multiples formes de documents (cartes, graphiques, statistiques, tableaux etc.), croisés avec des ouvrages de littérature. Ils sont entraînés à rédiger, à corriger et améliorer leurs productions, en utilisant le vocabulaire acquis, leurs connaissances grammaticales et orthographiques ainsi que les outils mis à disposition. Faire écrire les élèves en histoire, dans une discipline où le récit et la description tiennent une place majeure, c’est participer aux compétences attendues en matière de maîtrise de la langue française. D’autres types de textes peuvent aussi être produits : lettres, poèmes, chansons, article de journal… Par ailleurs, les situations d’échange permettent de développer la langue orale dans des situations discursives variées (raconter, décrire, reformuler, résumer, argumenter…), gage d’un réinvestissement du vocabulaire spécifique.

Les modalités d’apprentissage adoptées se centreront sur les préconisations formulées par l’inspection générale en matière d’enseignement de l’histoire : si les séances sont construites autour de documents, traces et sources, leur usage doit permettre d’entrer dans une problématique précise et de concourir à construire une compréhension essentielle du monde contemporain. L’usage du récit et de l’exposé par l’enseignant doit être valorisé. L’intervention dans les classes du Général Allain Bernède et des membres de l’Union nationale des Combattants du Val-de-Marne poursuit cet objectif.

Les élèves acquièrent la base d’une culture commune et la conscience de s’inscrire dans un héritage.