Rentrée scolaire 2023 : augmentation du taux d'encadrement dans le 1er degré pour la 6e année consécutive, renforcement de l'école inclusive et de la vie scolaire dans le 2nd degré

Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (MENJ) a présenté au comité technique ministériel réuni le 13 décembre 2022 l’ensemble des mesures nouvelles et leur répartition par académie prévues par le projet de loi de finances pour la rentrée scolaire 2023. Ce budget 2023 est supérieur à 59 milliards d’euros, soit une augmentation inédite de 6,5%.

L’année scolaire 2023-2024 va être marquée par une forte baisse du nombre d’élèves, accentuant une évolution démographique continue depuis plusieurs années. Une baisse de près de 64 000 élèves dans le premier degré public et environ 800 élèves dans le second degré public est ainsi prévue à la prochaine rentrée.

Cette baisse de la démographie des élèves n’est répercutée que très partiellement sur les emplois du ministère en 2023 dont la baisse globale sera, pour l’enseignement public, de 1 500 emplois (- de 0,2% des emplois). De ce fait, le taux d’encadrement continuera à augmenter dans le premier degré et sera quasiment stable dans le second degré.

Le premier degré : nouvelle hausse du taux d’encadrement

De nouveau confronté à une baisse très importante du nombre d’élèves, le premier degré connaîtra, à la rentrée scolaire 2023, une diminution très limitée de -667 moyens d’enseignement, permettant une amélioration des taux d’encadrement.

Ceux-ci vont atteindre un niveau inédit avec 5,98 professeurs pour 100 élèves, contre 5,93 à la rentrée 2022 et 5,46 en 2017. Pour la sixième rentrée consécutive, le taux d’encadrement au primaire s’améliore substantiellement.

Cette progression des taux d’encadrement va permettre de :

  • Conforter la priorité donnée à l’école primaire, avec la limitation des classes de grande section de maternelle, CP et CE1 à 24 élèves sur tous les territoires, et la poursuite du dédoublement des classes de grande section de maternelle en éducation prioritaire, engagé depuis la rentrée 2020 ;
  • Poursuivre les efforts déjà engagés en faveur d’une école pleinement inclusive, en permettant la création de nouveaux dispositifs ULIS (unités locales pour l’inclusion scolaire) et en augmentant les moyens consacrés à l’accueil et à l’accompagnement des élèves souffrant d’un trouble du spectre autistique.

Concrètement, le nombre d’élèves par classe (E/C) dans l’enseignement primaire a significativement diminué : alors qu’il était de 23,2 en moyenne nationale à la rentrée 2017, il est passé à 21,7 à la rentrée 2022 et devrait encore diminuer en 2023. Il s’améliore pour chaque niveau d’enseignement, même si la progression est plus marquée pour les GS, CP et CE1, particulièrement en éducation prioritaire, qui ont bénéficié des mesures de dédoublement et de plafonnement.

Évolution prévue des effectifs élèves du premier degré public à la rentrée scolaire 2023

Prévision des effectifs 2023 du 1er degré public

Prévision des effectifs 2023 du 1er degré public

Évolution nationale attendue : - 63 748 élèves (- 1,15%)

Évolution prévue des moyens d’enseignement du premier degré public à la rentrée scolaire 2023

Mesures de rentrée 2023 - P140 (1er degré public) en moyens d’enseignement

Évolution prévue des moyens d’enseignement du premier degré public à la rentrée scolaire 2023

Au national : -667 ETP en moyens d’enseignement (dont +135 en réserve dédiés au déploiement de la stratégie "autisme")

Priorité donnée à l’accompagnement de la vie de l’élève dans le second degré

Alors que les collèges et lycées (post-bac compris) ont accueilli moins d’élèves à la rentrée 2022 (10 695 élèves de moins qu’à la rentrée 2021), le second degré devrait connaître une nouvelle baisse de 840 élèves à la rentrée 2023.

Les priorités prises en compte dans la répartition des mesures de rentrée, qui représentent un retrait de 481 ETP au niveau national, sont les suivantes :

  • Généralisation à la rentrée scolaire 2023 de l’heure et demie de mathématiques pour tous les élèves de première générale qui ne suivent pas l’enseignement de spécialité mathématiques ;
  • Amélioration de la scolarisation des élèves en situation de handicap par la création d’ULIS ;
  • Poursuite des actions en faveur de la mixité sociale, en soutenant la montée pédagogique de sections internationales dans les collèges les plus défavorisés ;
  • Montée en puissance des parcours préparatoires au professorat des écoles.

Par ailleurs, afin d’améliorer la qualité de la vie scolaire et le bien-être des élèves, 100 emplois de conseillers principaux d’éducation seront créés à la rentrée 2023.

Évolution prévue des effectifs élèves du second degré public à la rentrée scolaire 2023

Prévisions des effectifs 2023 du 2nd degré public

Évolution prévue des effectifs élèves du second degré public à la rentrée scolaire 2023

Évolution nationale attendue : - 840 élèves

Évolution prévue des moyens d’enseignement du second degré public à la rentrée scolaire 2023

Mesures de rentrée 2023 - P141 (2nd degré public) en moyen d’enseignement

Évolution prévue des moyens d’enseignement du second degré public à la rentrée scolaire 2023

Au national : - 498 en moyens d’enseignement (dont 17 en réserve)

Évolution prévue des moyens "vie de l’élève" (conseillers principaux d’éducation) à la rentrée scolaire 2023

Mesures de rentrée 2023 - P230 (Vie de l’élève)

Évolution prévue des moyens « vie de l’élève » (conseillers principaux d’éducation) à la rentrée scolaire 2023

CPE : + 100 emplois

Renforcement des moyens dédiés à l’accompagnement des élèves en situation de handicap

Enfin, grâce à la création de près de 27 000 emplois d’AESH depuis 2017, plus de 430 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés et bénéficient, lorsque cela est prévu par les notifications CDAPH, d’un accompagnement. Cet effort sera poursuivi avec la création de 4 000 emplois supplémentaires d’AESH à la rentrée scolaire 2023.

L’ensemble de ces mesures permet ainsi de répondre aux priorités pédagogiques et éducatives du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, tout en minimisant les conséquences de la baisse sensible de la démographie.

Mise à jour : décembre 2022