DSDEN 94 - L’éducation dans le Val-de-Marne

La situation de départ
Elle fait émerger les représentations des enfants.
Pour obtenir ces représentations, il faut passer par la motivation. Le maître doit sensibiliser les enfants en rendant la situation ludique. Le but du maître est que la motivation ludique laisse place à la motivation intellectuelle pour que les enfants aient envie d’apprendre et qu’ils se posent des questions.
Le problème étant posé, on pourra ainsi obtenir les représentations des enfants ainsi que les hypothèses.

Les investigations ou les recherches
Avant de lancer les recherches, le maître doit bien reformuler les questions, les hypothèses ou le problème qui émergent de la situation de départ.

Les méthodes d’investigations reposent sur :

la recherche expérimentale ;
la recherche documentaire ;
la recherche par modélisation (uniquement pour l’élémentaire).

Le but est que les enfants apportent eux-mêmes la réponse au problème donné.
Si cette réponse ne ressort pas, c’est au maître de la transmettre. Dans les deux cas, cette démarche facilite la construction du savoir puisque les enfants se sont, au préalable, posé des questions.
Structuration des savoirs
Dans cette dernière étape, le maître remet de l’ordre, avec les enfants, sur tout ce qui a été vu. Une trace écrite sous forme de dictée à l’adulte ou de codage doit permettre de rassembler tous les éléments importants et de visualiser leurs relations de cause à effet.

Une illustration : le magnétisme

Il existe deux types d’attraction :

l’attraction aimant-aimant ;
l’attraction aimant-matière.

En maternelle, c’est l’attraction aimant-matière qui est à privilégier. Elle permettra :

de différencier la fonction de l’objet de la substance qui le constitue ;
de faire des classements d’objets (activités mathématiques) ;
d’apporter un vocabulaire approprié (activités de langage).

La situation de départ
Une motivation possible pour lancer l’activité est d’organiser une pêche à la ligne. Cela suppose d’avoir au préalable abordé avec les enfants le thème de la mer, à travers une histoire par exemple, pour que cette motivation soit signifiante.
Cette pêche à la ligne se déroule autour d’une bassine contenant plusieurs objets (judicieusement choisis). Les enfants ont pour canne : un bâton et une ficelle.
Là, le maître demande : « Que mettre au bout de la ficelle ? ».
Il faut tester les différentes propositions : un crochet, de l’adhésif, un aimant.
Cela permet d’abord de s’approprier le vocabulaire : le crochet accroche, l’adhésif colle, l’aimant attire, puis de voir ce qui est le plus adapté pour pêcher les différents objets.
Il reste alors à susciter le questionnement : Qu’est-ce-que l’aimant attire ? ».

Les investigations ou les recherches
La question est : « Qu’est-ce-que l’aimant attire ? ».
Le maître propose différents objets à tester, ce qui permet aux enfants de faire le classement attire/n’attire pas.
Le résultat de ces recherches doit être : l’aimant attire le fer.

Structuration des savoirs
Pour ordonner ce travail, on peut faire un classement collectif (grand tableau récapitulatif) mettant bien en évidence que c’est la substance qui constitue l’objet qui compte et non pas la fonction première de l’objet (par exemple, une cuillère en bois serait dans la colonne « n’attire pas », une cuillère en inox serait dans la colonne « attire »).

Eau et air à travers la météo

L’eau

On distingue deux approches possibles :

Approche de l’eau en tant que substance
Ici, on étudiera :

soit les états de l’eau : solide, liquide, gazeux ;
soit les changements d’états.

Pour les petites sections, on se limitera aux propriétés de l’eau à travers la réalisation de mélanges. Trois types de mélanges sont possibles :

les mélanges de l’environnement naturel (terre + eau, feuille + eau... ) ;
les mélanges de cuisine ;
les mélanges de l’environnement technique (ajout d’un objet comme un bateau par exemple).
Les mélanges obtenus seront soit homogènes (solubilité), soit hétérogènes (ça flotte ou ça coule).

Approche de l’eau en tant qu’énergie
On travaillera dans ce cas le mouvement et les objets techniques type « moulin ».

L’air

Les propriétés possibles à étudier sont :

l’extensibilité (manipulation de seringues) ;
le mouvement (le vent) ;
la température.

La météo

La météo est une bonne situation pour étudier l’eau et/ou l’air.

Ce travail permet de donner du sens au rituel de la météo souvent devenu « routine » dans les classes. Il peut s’étaler sur 2 à 3 semaines, 3 fois dans l’année. Cela permet de constater le temps qu’il fait (les saisons) et le temps qui passe.

Les observations vont porter sur :

L’état du ciel

Pour une meilleure observation, il faudra pratiquer l’activité plutôt en deuxième partie de matinée.
Les observations seront représentées sur des pictogrammes, proposés par le maître ou réalisés par les enfants.
Nous pouvons en retenir 5 pour simplifier :

ciel bleu + soleil ;
soleil + quelques nuages ;
soleil + beaucoup de nuages ;
beaucoup de nuages gris clair ;
beaucoup de nuages gris foncé.

L’état de l’air

Le vent
la direction : cela peut se visualiser avec une manche à air ou un ballon de baudruche suspendu ;
le sens : on le visualise comme précédemment ;
la force : elle est difficile à mesurer.

La température
On la mesure avec un thermomètre d’une part grâce à un code couleur (les 6 couleurs de l’arc-en-ciel), d’autre part avec la graduation classique. Il est important de faire figurer ces deux données dans le relevé quotidien.

Le brouillard
En présence de brouillard, on peut le faire figurer à l’aide d’un papier calque posé sur un dessin d’enfant.

Les précipitations

Pluie, neige ou grêle.

L’état du sol

Mouillé, sec, enneigé ou glacé.

Toutes ces informations, relevées précisément chaque jour sur une durée donnée, sont à regrouper dans un ou plusieurs tableaux dont la présentation est à voir suivant la classe.
À la fin des deux ou trois semaines, la vue d’ensemble de toutes les données permet de voir que certaines observations se recoupent pour expliquer des phénomènes observés.

Ce travail va susciter un questionnement et donc permettre d’étudier un ou plusieurs points sur le thème de l’eau et/ou l’air.
Par exemple, le devenir de l’eau des flaques peut être un prétexte pour travailler sur l’évaporation, la filtration ou le ruissellement.